Réfugié gay ravi de commencer une nouvelle vie

0
23

L’évasion éprouvante de Jared Vallejo de son pays natal, le Guatemala, est une histoire de survie contre toute attente. Vivant dans un village ravagé par la violence et la criminalité, Jared et sa famille étaient constamment menacés par le redoutable gang Mara Salvatruchas. Mais c’était la sexualité de Jared qui en a fait une cible pour leur haine.

Grandissant à Boca del Monte, Jared devait endurer quotidiennement les insultes et la violence des membres du gang qui vivaient dans son quartier. En vieillissant et en entamant une relation, les menaces sont devenues plus sinistres. Ils ont promis de « retirer l’homosexualité » de lui, allant même jusqu’à le menacer de mort.

En 2021, la situation a atteint un niveau terrifiant. Le père de Jared a été brutalement attaqué, et sa mère a également été visée à quelques mètres seulement. Jared, poussé par l’amour et la désespoir, s’est interposé entre les agresseurs et son père, essayant de le protéger. C’était un moment d’une immense bravoure face à une violence inimaginable.

Malgré l’attaque, Jared et sa famille ont bénéficié d’un répit temporaire des tourments du gang. Cependant, leurs liens avec la police ont fait en sorte que la justice n’a jamais été rendue. Au Guatemala, où la corruption est endémique et les forces de l’ordre sont souvent inefficaces, les membres du gang sont restés en liberté.

C’est pendant cette période tumultueuse que la vie de Jared a pris un tournant inattendu. Une rencontre fortuite avec un actionnaire d’une entreprise de logiciels nord-américaine lui a offert l’opportunité de s’échapper. Jared, travaillant dans un service client à l’époque, s’est vu offrir un billet d’avion vers la sécurité.

Maintenant, à 36 ans, Jared réside à Birkenhead, Merseyside, loin des horreurs de son passé. Il a trouvé un nouveau souffle, mais les cicatrices de son épreuve demeurent. L’histoire de Jared rappelle les dangers auxquels sont confrontées les personnes LGBTQ+ dans des pays où l’acceptation n’est pas garantie. C’est un témoignage de la force et de la résilience de ceux qui se battent pour leur droit de vivre authentiquement et sans peur.

Le parcours de Jared : De Guatemala au Royaume-Uni

Dans un récit déchirant d’espoir et de résilience, Jared partage son voyage de Guatemala au Royaume-Uni à la recherche d’une vie meilleure. Refusé un visa pour les États-Unis en raison de son passé, Jared a jeté son dévolu sur le Royaume-Uni, où il espérait trouver acceptation et opportunité.

Arrivé à Manchester après un voyage épuisant de deux jours, Jared a rejoint les rangs de 415 individus qui ont demandé l’asile en raison de leur orientation sexuelle cette année-là. Les défis auxquels il a été confronté étaient intimidants, mais la détermination de Jared l’a maintenu en vie. « Tout allait très vite et j’essayais juste de suivre », dit-il. « Laisser tout derrière était difficile, et je n’avais aucune idée de ce qui m’attendait. »

Avec des fonds limités, Jared a eu du mal à joindre les deux bouts, en étant contraint de dormir dans la rue. C’est grâce à l’application de rencontres queer Grindr qu’il a réussi à trouver un abri temporaire, jusqu’à ce qu’il soit brusquement expulsé par un homme qui a découvert sa demande d’asile. Cependant, sa chance a tourné quand il a rencontré un homme polonais au grand cœur qui lui a offert un endroit où rester et lui cuisinait tous les jours.

Naviguer dans le processus d’asile s’est avéré être un défi pour Jared, jusqu’à ce qu’il trouve Rainbow Migration, une organisation caritative dédiée au soutien des demandeurs d’asile LGBTQ+. Avec leur aide, il a enfin eu les bons conseils et le soutien nécessaires pour poursuivre sa demande.

Mais le chemin vers la sécurité n’était pas sans ses obstacles. Jared se souvient d’un appel téléphonique décourageant avec l’unité d’admission d’asile du Home Office, où il a été accueilli avec hostilité et découragement. « Pourquoi continuez-vous à venir dans ce pays ? » aurait demandé un membre du personnel. « Nous ne pouvons pas vous donner de travail ici. » Malgré ce revers, Jared reconnaît que tout le monde au Home Office n’est pas insensible, reconnaissant la présence à la fois de bonnes et de mauvaises personnes dans le système.

Le poids émotionnel de son voyage pesait lourdement sur Jared, surtout pendant la période des fêtes. Être loin de ses proches, y compris de son cher chien Max, lui et sa mère ont versé des larmes. « Le premier Noël que j’ai passé dans ce pays seul, j’ai pleuré, » partage-t-il.

Les demandeurs d’asile comme Jared sont confrontés à d’importants défis, incapables de travailler et survivant avec un maigre soutien de l’aide sociale d’environ 5,66 £ par jour. Cependant, la persévérance de Jared a payé lorsqu’il s’est vu accorder le statut de réfugié en décembre de l’année dernière. Avec cette nouvelle sécurité, obtenir un permis de travail est devenu sa priorité absolue.

L’histoire de Jared est un témoignage de la force et de la résilience des individus en quête d’asile. Elle met en lumière les luttes auxquelles ils font face et l’importance d’organisations comme Rainbow Migration pour fournir un soutien vital. Alors que Jared poursuit son parcours au Royaume-Uni, il reste optimiste pour un avenir meilleur et une vie sans persécution.

DEMANDEUR D’ASILE RÉVÈLE LES HORREURS DU SYSTÈME D’IMMIGRATION AU ROYAUME-UNI

Dans une révélation choquante, un demandeur d’asile a dénoncé le traitement déshumanisant qu’il a subi de la part du Home Office. Jared Vallejo, qui a fui son pays d’origine, le Rwanda, a révélé que les demandeurs d’asile sont étiquetés comme « détenus » plutôt que d’être reconnus comme des individus cherchant refuge. « C’est comme si nous avions commis un crime, » s’est-il lamenté.

Après des mois d’attente pour un permis de travail et d’innombrables candidatures, Jared a enfin décroché un emploi en tant que représentant du service clientèle pour Nationwide. « Trouver un emploi était la pièce finale du puzzle pour construire une nouvelle vie dans ce pays », a-t-il partagé. C’est une vie qu’il sait qu’il n’aurait jamais eu l’opportunité de créer au Rwanda.

Cependant, la politique controversée du gouvernement rwandais, qui permet l’expulsion des demandeurs d’asile, a jeté une ombre sombre sur la stabilité nouvellement trouvée de Jared. Les critiques soutiennent que la politique est à la fois inhumaine et irréalisable. En réponse à la décision de la Cour suprême qui a jugé le plan illégal, le gouvernement a proposé la Loi sur la sécurité du Rwanda, qui déclare légalement le Rwanda comme une destination sûre pour les expulsions.

Cependant, Jared est fortement en désaccord avec cette évaluation. « Non seulement j’aurais été envoyé dans un endroit où je ne connais ni la langue ni la culture », a-t-il expliqué, « mais je sais avec certitude que je ne serais pas en sécurité. » Bien que l’homosexualité soit légale au Rwanda, il existe des preuves de discrimination et d’intolérance envers les individus LGBTQ+. En fait, le Rwanda se classe à un lamentable 138ème rang sur 196 pays en termes de droits LGBTQ+, selon Equaldex.

La situation des demandeurs d’asile comme Jared met en lumière les failles et les injustices du système d’immigration au Royaume-Uni. Il est impératif que le gouvernement reconsidère ses politiques et priorise la sécurité et le bien-être de ceux qui cherchent refuge sur ses côtes.

Les groupes de défense des droits des réfugiés expriment leurs préoccupations concernant le plan du gouvernement britannique de relocaliser les demandeurs d’asile LGBTQ+ au Rwanda. Le ministère de l’Intérieur a déclaré que la sexualité d’un demandeur sera prise en compte lors de la décision de les relocaliser. Le département assure que toutes les personnes considérées pour une relocalisation seront soumises à un dépistage et auront accès à des conseils juridiques. Si un demandeur est jugé à risque au Rwanda, aucune relocalisation ne sera organisée. Pendant le processus d’examen, les individus auront accès à un logement, de la nourriture, des soins de santé et d’autres commodités.

Cependant, les critiques soutiennent que ce plan est sans cœur et met la vie des individus LGBTQ+ cherchant la sécurité au Royaume-Uni encore plus en danger. Leila Zadeh, la directrice exécutive de Rainbow Migration, s’est dite préoccupée par le nombre croissant d’appels reçus par l’association de la part de personnes queer inquiètes d’être envoyées au Rwanda. Zadeh décrit le plan du gouvernement comme cruel et dystopique, envoyant de force des gens à des milliers de kilomètres dans un endroit où ils n’ont aucun lien et où leur vie peut être en danger. Au lieu de cela, Zadeh soutient que ces individus ont besoin de soutien pour reconstruire leur vie en toute sécurité au Royaume-Uni.

Actuellement, le gouvernement britannique définit une ‘voie sûre’ comme un voyage approuvé par le gouvernement, tel que les voies de visa ou les réunions familiales. Cependant, ces voies sont rares, laissant de nombreux demandeurs d’asile LGBTQ+ avec peu d’options. Les groupes de défense des droits des réfugiés soulignent que traverser la Manche reste l’un des rares moyens pour les personnes vulnérables d’atteindre le Royaume-Uni.

En conclusion, le plan du gouvernement britannique de relocaliser les demandeurs d’asile LGBTQ+ au Rwanda a suscité des critiques de la part des groupes de défense des droits des réfugiés. L’assurance du gouvernement de procéder à des contrôles, de fournir des conseils juridiques et un soutien pendant le processus d’examen n’a pas dissipé les inquiétudes concernant la sécurité et le bien-être de ces individus. Les critiques soutiennent que le gouvernement devrait se concentrer sur la fourniture de soutien et de protection aux demandeurs d’asile LGBTQ+ au Royaume-Uni plutôt que de les envoyer de force dans un endroit où leur vie pourrait être en danger.

Jared, un migrant qui a parcouru des milliers de kilomètres depuis le Guatemala jusqu’au Royaume-Uni, comprend pourquoi les gens sont prêts à risquer de traverser les 350 miles dangereux de la Manche. Il compare la situation à celle où l’on vous dit d’entrer dans une maison par la porte, pour finalement la trouver fermée à clé. À ses yeux, il est injuste d’envoyer immédiatement ceux qui viennent ici illégalement, car ce sont souvent les individus les plus vulnérables qui ont fui leur pays d’origine. Le projet de loi proposé par Rishi Sunak d’envoyer des migrants au Rwanda a suscité la controverse, les critiques arguant qu’il déshumanise et déplace des personnes déjà marginalisées. Jared exprime sa peur et son désespoir, se sentant comme un problème jetable balancé d’un pays à un autre. Il croit que les individus les plus pauvres seront les plus touchés par ce projet de loi. Malgré l’opposition, Sunak reste déterminé à mettre en œuvre le plan Rwanda, avec les premiers vols prévus pour l’été. Jared se demande quelle vie il aurait pu avoir au Rwanda, soulignant que ce n’est pas la destination de rêve pour ceux qui cherchent une vie meilleure en Grande-Bretagne.