INTERDICTION DE L’UTILISATION DE SMARTPHONE PAR LES ENFANTS DANS UNE VILLE DU ROYAUME-UNI

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St Albans, le précurseur potentiel pour le Royaume-Uni, envisage d’interdire les smartphones aux enfants de moins de 14 ans. Dans une démarche sans précédent, les directeurs des écoles primaires du Consortium de St Albans se sont réunis pour écrire une lettre commune aux parents et aux responsables, les exhortant à ne pas acheter de smartphones à leurs jeunes. Avec le soutien de 20 des 24 directeurs d’école primaire de la ville, cette lettre vise à influencer la culture plus large de St Albans.

La lettre encourage les parents à retarder l’octroi de smartphones à leurs enfants jusqu’à l’âge de 14 ans, suggérant des options alternatives telles que les téléphones pour appels/textos si nécessaire. De plus, les directeurs se sont engagés à promouvoir leurs propres écoles en tant qu’environnements sans smartphone. Ils croient qu’en travaillant ensemble à St Albans, ils peuvent se joindre au mouvement croissant dans le pays pour changer la norme de donner des smartphones aux enfants dès un jeune âge. La lettre exprime également son soutien à la campagne pour une enfance sans smartphone, un mouvement populaire dédié à préserver une enfance sans smartphone.

Justine Elbourne-Cload, la directrice exécutive des écoles de Cunningham Hill, a exprimé des inquiétudes quant à l’impact négatif que les smartphones peuvent avoir sur la santé mentale des enfants. Elle a souligné des problèmes tels que les enfants étant exposés à du contenu inapproprié via des groupes WhatsApp et une utilisation de médias sociaux non supervisée chez les enfants de cinq à sept ans. De plus, la connectivité constante avec les pairs empêche les enfants d’échapper aux pressions de leurs cercles sociaux. Mme Elbourne-Cload espère qu’à l’avenir, il sera choquant de voir un enfant de moins de 11 ans avec un smartphone.

St Albans, une ville en Angleterre, pourrait créer un précédent en interdisant les smartphones aux enfants. L’idée est de créer une norme où très peu, voire aucun, enfant ne possède de smartphone. À la place, ils utiliseraient d’anciens téléphones Nokia en brique, largement utilisés dans le passé. L’objectif est de reculer l’âge d’utilisation des smartphones et de traiter les conséquences négatives potentielles.

Cependant, cette politique a été critiquée par des élèves du secondaire qui dépendent des smartphones pour accéder à leurs devoirs via des applications. De plus, certains élèves dépendent des applications smartphone pour acheter des billets de bus, ce qui pourrait poser problème si l’interdiction est mise en place.

Plus tôt cette année, le gouvernement a publié de nouvelles orientations visant à réduire l’utilisation des smartphones dans les écoles. La secrétaire à l’Éducation, Gillian Keegan, a présenté diverses options d’interdiction, telles que laisser les appareils à la maison, les collecter par les enseignants ou les garder hors de vue dans les sacs.

Esther Ghey, une mère de 37 ans, milite activement pour limiter l’utilisation des téléphones chez les adolescents. Sa fille, Brianna Ghey, a été tragiquement assassinée par deux adolescents qui ont planifié sa mort en utilisant WhatsApp et Snapchat. L’un des meurtriers, Scarlett Jenkinson, a même utilisé un navigateur spécial pour regarder des actes de torture et de meurtre en direct sur le dark web.

En fin de compte, l’interdiction proposée des smartphones pour les enfants à St Albans a suscité à la fois du soutien et de l’opposition. Bien qu’elle vise à traiter les risques potentiels associés à l’utilisation des smartphones, elle soulève également des préoccupations quant à la praticité d’une telle interdiction, en particulier pour les élèves qui dépendent des smartphones à des fins éducatives.